Les différents examens que j'effectue


ENDOSCOPIES : inspection d’une partie du tube digestif avec un endoscope = une sonde souple, flexible et orientable dans toutes les directions, et reproduisant sur écran une image très fidèle et précise de l’intérieur des organes. A l’occasion de ces examens, des prélèvements de tissus (biopsies) peuvent être effectués pour analyse, sans aucune douleur pour le patient. Des coagulations de saignements peuvent être réalisées; des polypes (tumeurs initialement bénignes de l’intestin) peuvent aussi être retirés.

* GASTROSCOPIE : inspection de l’œsophage, estomac et duodénum (= début de l’intestin grêle) en introduisant délicatement un fin endoscope par la bouche, après avoir préalablement vaporisé un spray d’ anesthésie locale dans la gorge, pour diminuer les réflexes de nausées. On effectue aussi très régulièrement une sédation, une relaxation, par injection intra-veineuse d’une substance vous « déconnectant » le temps de l’examen. Certains gastro-entérologues utilisent un « naso-gastroscope », endoscope beaucoup plus fin et introduit par le nez : cela ne rend pas nécessairement l’examen beaucoup plus confortable mais cela procure surtout une visibilité moindre, le champ de vision étant réduit à cause de la taille de cet endoscope…



* COLOSCOPIE : examen du « gros intestin », le colon, en introduisant un endoscope cette fois par l’anus afin de remonter, idéalement jusqu’à la jonction d’avec l’intestin grêle et dans la partie terminale de celui-ci. Le caractère sinueux du colon nécessite une sédation plus profonde qu’une gastroscopie, raison pour laquelle cet examen doit se réaliser en milieu hospitalier avec la collaboration d’un anesthésiste (voir par ailleurs, section « consignes patients »).


INTOLERANCES ALIMENTAIRES : sujet très en vogue, pour lequel on en dit et lit généralement plus que ce qu’on en connaît…. La principale intolérance alimentaire (à ne pas confondre avec allergie…) est celle au lactose, sucre alimentaire présent de manière assez ubiquitaire, dans énormément de familles d’aliments, et pas uniquement dans les produits laitiers. Un test respiratoire permet de mettre en évidence et de quantifier cette éventuelle et très fréquente anomalie de fonctionnement (ce n’est pas une maladie). Quant à l’intolérance au gluten, il faut distinguer la « banale » intolérance (= je ne supporte pas) d’une forme potentiellement plus sévère, trouble immunologique, la maladie caeliaque. Cette dernière est diagnostiquée avec une sensibilité / spécificité de l’ordre de 92% par simple prise de sang mais avec 100% de certitude par des biopsies effectuées dans le duodénum lors d’une gastroscopie (cfr. supra).


ECHOGRAPHIE : technique d’ étude de l’aspect de certains organes, par transmission et étude du mode de transmission d’ ultra-sons émis à partir de la surface de la peau vers des organes en profondeur. Examen totalement indolore, rapide, et fort utile, dans ma spécialité, pour l’étude de la vésicule biliaire et le diagnostic de « pierres » à la vésicule (des lithiases)


HELICOBACTER PYLORI : petite bactérie, découverte il y a déjà plus de 30 ans, incriminée dans diverses pathologies gastriques (et autres). Le diagnostic se fait par envoi au laboratoire de biopsies prélevées dans l’estomac lors d’une gastroscopie. On peut également, de manière très fiable, établir le diagnostic de la présence de ces bactéries gastriques en effectuant un test respiratoire à l’urée, examen totalement non invasif, d’un durée de 30 minutes, et parfois bien utile, notamment chez les patients ayant des troubles de la coagulation sanguine (risque si biopsies…)


CANCER COLO-RECTAL : outre le test de recherche de saignement occulte dans l’intestin par analyse de selles, la coloscopie reste le « gold standard » pour le dépistage et le traitement de polypes, ces lésions initialement bénignes faisant le lit du cancer de l’intestin si on les laisse évoluer. Chez l’ homme, le cancer du colon vient en troisième position après celui de la prostate et du poumon. Chez la femme, il arrive deuxième, après le cancer du sein.


L’intérêt des campagnes de dépistage est donc largement justifié.